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Fernando de Castilla
Jerez Xérès Sherry21,09₣
20,05₣/ud (-5%)
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Fernando de Castilla
Jerez Xérès Sherry33,68₣
32,01₣/ud (-5%)
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Acheter Vin de Fernando de Castilla
Fernando de Castilla est une rareté recherchée, une dissidence sereine au cœur de Jerez. Dans une région où le volume et la standardisation ont laissé une marque aussi profonde que l'albariza elle-même, cette maison discrète, située au cœur du quartier de Santiago à Jerez de la Frontera, a construit un discours radicalement différent : celui de la pureté. Ce qui est mis en bouteille ici n'est pas un Jerez comme les autres. C'est le Jerez dans sa forme la plus nue et la plus délibérée.
L'origine - Jan Pettersen et une vision sans compromis
Fondée à la fin du XXe siècle, non par tradition mais par conviction, Fernando de Castilla renaît lorsque Jan Pettersen, un Norvégien qui a passé des années chez Osborne, décide d'acheter une petite bodega historique avec de vieilles soleras et une idée claire en tête : produire des vins de Jerez qui ne demandent pas la permission, ni ne s'excusent dans des assemblages ou des corrections. L'inspiration était le Jerez d'antan, mais sans nostalgie. Des vins définis par leur lieu, leur vieillissement et leur vignoble, sans ajouts, sans maquillage.
Des vins sans retouches - L'authenticité de la solera
Ici, pas d'entête artificielle, pas de retouche du vin pour "corriger" un millésime faible. Le processus de vieillissement est respecté comme un organisme vivant. Et cela se remarque dès la première gorgée. Un verre de leur Fino Antique, directement issu de la solera, non clarifié, non filtré, suffit pour comprendre que le mot "authenticité" a encore un sens lorsqu'il est pris au sérieux. Le vin a une salinité tendue, presque tranchante, avec ce nerf sec et minéral que seuls les vieux fûts dans des caves froides et humides peuvent donner. Le voile de fleur n'est pas une technique ici, c'est une philosophie. Et si la fleur meurt, on l'accepte. On la laisse mourir dignement, comme dans leur superbe Amontillado Antique, qui se glisse entre des couches de noisette, d'iode, d'écorce d'orange et une austérité qui rappelle davantage le Jura que l'Andalousie.
La gamme Antique - Minimalisme et profondeur
La gamme Antique est l'expression la plus personnelle de l'entreprise. Il s'agit de vins produits en quantités minimales, sans concession à l'étiquette ou au consommateur occasionnel. Il n'y a pas de douceur facile ici, ni de finale complaisante. L' Oloroso Antique est presque brutal dans sa sécheresse, chargé de notes de noix, de tabac et de vieux cuir, avec une structure plus mâchue que buvable. C'est un vin qui demande de l'attention. Il ne tolère aucune distraction.
Hors du radar des touristes, sur le radar des sommeliers
L'une des grandes vertus de Fernando de Castilla est d'avoir su sortir du circuit touristique et des classements de masse. Il ne mène pas de grandes campagnes et n'est pas très présent dans les supermarchés. Ses vins figurent sur des listes soigneusement sélectionnées, entre les mains de sommeliers qui comprennent que le xérès peut être aussi complexe et expressif qu'un grand Bourgogne, si on le laisse faire.
Sans vignoble propre, mais avec des critères absolus
Pourtant, il ne s'agit pas d'un domaine fermé sur lui-même. Pettersen a travaillé avec des producteurs spécifiques dans des vignobles spécifiques, à la recherche du meilleur Palomino, et, lorsque c'était nécessaire, du Pedro Ximénez ou du Moscatel, sans s'appuyer sur ses propres vignobles. Car ce qui compte ici, ce n'est pas la propriété, mais les critères. Et la capacité de choisir le meilleur, année après année, pour maintenir un niveau de qualité constant. Cette liberté leur permet aussi de jouer : ils produisent de l'eau-de-vie (dont un superbe Solera Gran Reserva ) et, à l'occasion, ils osent des embouteillages limités qui apparaissent et disparaissent sans crier gare.
"Parce que ça les tue" - Une anecdote qui résume bien la situation
Une anecdote résume la philosophie de la maison : lors d'une visite d'importateurs, quelqu'un a demandé pourquoi les vins n'étaient pas filtrés, "pour éviter les lies". La réponse fut aussi laconique que révélatrice : "Parce que ça les tue". Cette façon de concevoir le vin comme quelque chose de vivant, d'imparfait et de changeant - quelque chose qui respire et qui a de la mémoire - est ce qui fait de Fernando de Castilla une cave profondément moderne, précisément parce qu'elle refuse de suivre les modes.
Jerez avec élasticité : méditation, table et caractère
Dans un environnement où le système des catégories traditionnelles(Fino, Amontillado, Oloroso, PX) était devenu un carcan, cette bodega a retrouvé l'élasticité du Jerez, démontrant qu'il peut être à la fois un vin de méditation et un vin de table, à la fois un apéritif et une finition. Il ne s'agit pas de réinventer le Jerez, mais de lui redonner sa dimension la plus essentielle : celle d'un vin de lieu, avec du temps et du caractère.
Fernando de Castilla n'est pas la plus grande, ni la plus ancienne, ni la plus célèbre des caves. Mais elle est peut-être la plus honnête. Et dans un monde viticole saturé de récits préfabriqués, cette honnêteté vaut plus que jamais.
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Acheter Vin de Fernando de Castilla
Fernando de Castilla est une rareté recherchée, une dissidence sereine au cœur de Jerez. Dans une région où le volume et la standardisation ont laissé une marque aussi profonde que l'albariza elle-même, cette maison discrète, située au cœur du quartier de Santiago à Jerez de la Frontera, a construit un discours radicalement différent : celui de la pureté. Ce qui est mis en bouteille ici n'est pas un Jerez comme les autres. C'est le Jerez dans sa forme la plus nue et la plus délibérée.
L'origine - Jan Pettersen et une vision sans compromis
Fondée à la fin du XXe siècle, non par tradition mais par conviction, Fernando de Castilla renaît lorsque Jan Pettersen, un Norvégien qui a passé des années chez Osborne, décide d'acheter une petite bodega historique avec de vieilles soleras et une idée claire en tête : produire des vins de Jerez qui ne demandent pas la permission, ni ne s'excusent dans des assemblages ou des corrections. L'inspiration était le Jerez d'antan, mais sans nostalgie. Des vins définis par leur lieu, leur vieillissement et leur vignoble, sans ajouts, sans maquillage.
Des vins sans retouches - L'authenticité de la solera
Ici, pas d'entête artificielle, pas de retouche du vin pour "corriger" un millésime faible. Le processus de vieillissement est respecté comme un organisme vivant. Et cela se remarque dès la première gorgée. Un verre de leur Fino Antique, directement issu de la solera, non clarifié, non filtré, suffit pour comprendre que le mot "authenticité" a encore un sens lorsqu'il est pris au sérieux. Le vin a une salinité tendue, presque tranchante, avec ce nerf sec et minéral que seuls les vieux fûts dans des caves froides et humides peuvent donner. Le voile de fleur n'est pas une technique ici, c'est une philosophie. Et si la fleur meurt, on l'accepte. On la laisse mourir dignement, comme dans leur superbe Amontillado Antique, qui se glisse entre des couches de noisette, d'iode, d'écorce d'orange et une austérité qui rappelle davantage le Jura que l'Andalousie.
La gamme Antique - Minimalisme et profondeur
La gamme Antique est l'expression la plus personnelle de l'entreprise. Il s'agit de vins produits en quantités minimales, sans concession à l'étiquette ou au consommateur occasionnel. Il n'y a pas de douceur facile ici, ni de finale complaisante. L' Oloroso Antique est presque brutal dans sa sécheresse, chargé de notes de noix, de tabac et de vieux cuir, avec une structure plus mâchue que buvable. C'est un vin qui demande de l'attention. Il ne tolère aucune distraction.
Hors du radar des touristes, sur le radar des sommeliers
L'une des grandes vertus de Fernando de Castilla est d'avoir su sortir du circuit touristique et des classements de masse. Il ne mène pas de grandes campagnes et n'est pas très présent dans les supermarchés. Ses vins figurent sur des listes soigneusement sélectionnées, entre les mains de sommeliers qui comprennent que le xérès peut être aussi complexe et expressif qu'un grand Bourgogne, si on le laisse faire.
Sans vignoble propre, mais avec des critères absolus
Pourtant, il ne s'agit pas d'un domaine fermé sur lui-même. Pettersen a travaillé avec des producteurs spécifiques dans des vignobles spécifiques, à la recherche du meilleur Palomino, et, lorsque c'était nécessaire, du Pedro Ximénez ou du Moscatel, sans s'appuyer sur ses propres vignobles. Car ce qui compte ici, ce n'est pas la propriété, mais les critères. Et la capacité de choisir le meilleur, année après année, pour maintenir un niveau de qualité constant. Cette liberté leur permet aussi de jouer : ils produisent de l'eau-de-vie (dont un superbe Solera Gran Reserva ) et, à l'occasion, ils osent des embouteillages limités qui apparaissent et disparaissent sans crier gare.
"Parce que ça les tue" - Une anecdote qui résume bien la situation
Une anecdote résume la philosophie de la maison : lors d'une visite d'importateurs, quelqu'un a demandé pourquoi les vins n'étaient pas filtrés, "pour éviter les lies". La réponse fut aussi laconique que révélatrice : "Parce que ça les tue". Cette façon de concevoir le vin comme quelque chose de vivant, d'imparfait et de changeant - quelque chose qui respire et qui a de la mémoire - est ce qui fait de Fernando de Castilla une cave profondément moderne, précisément parce qu'elle refuse de suivre les modes.
Jerez avec élasticité : méditation, table et caractère
Dans un environnement où le système des catégories traditionnelles(Fino, Amontillado, Oloroso, PX) était devenu un carcan, cette bodega a retrouvé l'élasticité du Jerez, démontrant qu'il peut être à la fois un vin de méditation et un vin de table, à la fois un apéritif et une finition. Il ne s'agit pas de réinventer le Jerez, mais de lui redonner sa dimension la plus essentielle : celle d'un vin de lieu, avec du temps et du caractère.
Fernando de Castilla n'est pas la plus grande, ni la plus ancienne, ni la plus célèbre des caves. Mais elle est peut-être la plus honnête. Et dans un monde viticole saturé de récits préfabriqués, cette honnêteté vaut plus que jamais.